- catatonie
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• 1888; du gr. kata « en dessous » et tonos « tension »♦ Psychiatr. État de passivité, d'inertie motrice et psychique, alternant souvent avec des états d'excitation, caractéristique de la schizophrénie. — Adj. et n. CATATONIQUE , 1903 .catatonien. f. PSYCHIAT Syndrome, souvent observé dans la schizophrénie, caractérisé par une inertie psychomotrice, une négation du monde extérieur et, accessoirement, des attitudes et des gestes paradoxaux.⇒CATATONIE, subst. fém.PSYCH. Forme de schizophrénie caractérisée par des périodes de passivité et de négativisme alternant avec des excitations soudaines. Tendance à la catatonie (cf. MAY [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 4, 1920-24, p. 59]).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1888 (SÉGLAS, CHASLIN, La Catatonie, Arch. de neurol., 15, 254 ds QUEM. : Ce qui a été décrit en Allemagne sous le nom de Katatonie ou Spannungs-Irresein [Kahlbaum, Die Katatonie, 1874]). Empr. à l'all. Katatonie (v. attest.) composé du gr.
« en dessous » et de
« tension ». Fréq. abs. littér. :2.
DÉR. Catatonique, adj. et subst. a) Adj. Qui se rapporte à la catatonie, qui dénote de la catatonie. Agitation, démence, syndrome catatonique (cf. MAY, [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 4, 1920-24, p. 40). b) Subst. Personne atteinte de catatonie. L'obsédé, le maniaque, le catatonique (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 16). — 1re attest. [Fin XIXe s. d'apr. ROB.] 1920-24 (MAY, loc. cit.); du rad. de catatonie, suff. -ique. — Fréq. abs. littér. : 2.catatonie [katatɔni] n. f.ÉTYM. 1888; all. katatonie, 1874; du grec kata (→ Cat-) « en-dessous », et tonos « tension ».❖1 Psychiatrie. Syndrome psychiatrique caractérisé par l'inhibition motrice, des perturbations végétatives et endocriniennes. || La catatonie est souvent associée à la schizophrénie.1 Qu'est-ce que la catatonie ? Décrit en 1874 par Kahlbaum ce syndrome consiste en quatre grands symptômes cardinaux qui sont ou associés, ou qui alternent d'un moment à l'autre : 1o une tendance à la conservation des attitudes [catalepsie] (…) 2o une raideur et un véritable trouble du tonus musculaire (d'où le nom de catatonie) consistant dans une sorte de résistance active aux mouvements qu'on veut faire faire au malade (…) 3o des mouvements automatiques divers, des gestes, des répétitions rapides dites stéréotypées, et aussi de véritables crises de gesticulation analogues à la crise hystérique (…) 4o de gros troubles organo-végétatifs, salivation, cyanose, troubles vasculaires considérables, etc.H. Baruk, Psychoses et Névroses, p. 21.2 Littér. État d'une personne totalement inactive, immobile.2 La vacuité totale de la pensée donnait à Hubert une noblesse spiritualisée, presque janséniste. Le crâne duveteux, le long nez d'oiseau revêtirent quelque chose de monacal; et l'on eût pu croire qu'à force d'ennui, Hubert allait tomber dans la catatonie de l'extase.Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 40.❖DÉR. Catatonique.
Encyclopédie Universelle. 2012.